Le pas aérien
Les jambes fragiles
Elle marche
Alourdie par deux sacs
Reste d’une vie passée
Ou embryons du futur
Elle marche
A travers les gouttes
Sans se retourner
Elle marche
La démarche malhabile
Ses pieds froids et nus
Glissent sur le sol abîmé
Elle marche
Poussée par le vent
Oubliant sa douleur
Elle marche
Une dernière fois peut-être
L’espoir d’une course folle
D’un empans gigantesque
Elle marche
Rêve de chaussons de ballerine
Illusion de sandales haut perchées
Elle marche
Lutter debout, encore
Même courbée sous le poids des souvenirs
Déposer une empreinte
Elle marche
Texte écrit pour l’atelier Une photo, quelques mots, à l’initiative de Leiloona. Photo de Kot.
Dans un poème, j’ai toujours aimé ce vers lancinant qui revient, tel un refrain et permet aux mots de s’envoler, d’avoir plus de poids.
Voilà, tout est dit et bien dit. J’ai aimé, le fond comme la forme! Merci.
Hello Mathylde,
Une bien jolie ballade, triste et aérienne.
Ton texte danse, comme cette Ballerine…
Bises de Lyon
Le rythme est là !
Une jeune femme à la fois forte et fragile , on ne sait pas d’où elle vient ni où elle va mais on a envie de continuer un bout de chemin avec elle 🙂